THE KEENING : Little bird

Subrosa, formation américaine entre doom et sludge, a eu un certain impact sur la scène et sur son temps, et continue de produire des suites de qualité. Après le split du groupe, en effet, plusieurs membres sont partis former The Otolith, et Rebecca Vernon, elle, se lance dans une carrière solo dont le premier fruit n’est autre que ce « Little bird ». Un nom qui n’évoque pas vraiment la puissance, la profondeur et la teneur en testostérone du sludge doom, et pour cause ; pas de trace (ou si peu) de ça ici. Ce disque décline en six longs titres (entre quatre et 18 minutes !) une espèce de pop indie aux accents neo gothiques et folk, plus axé sur l’expression de la sensibilité et de la mélancolie que de la rancœur. Bien sûr, comme le suggère la pochette, on ne nage pas dans le bonheur et l’insouciance ici, mais même lorsque les guitares sont libérées, on demeure à une distance raisonnable du metal et de ses dérivés, que les allergiques se rassurent. Est-ce qu’on peut trouver des traces de doom ou de dérivés ? Probablement, si on cherche bien. Mais ce n’est pas ce que je retiendrais le plus de ce premier opus. La parenté avec Subrosa est bien là, mais The Keening est bel et bien un projet à part, bien plus porté sur les instruments acoustiques et les ambiances neo folk. Ces deux éléments accompagnent chaque phase, apportant de l’emphase aux mélodies ou en soulignant la délicatesse. « Little bird » a beau chercher la beauté dans les endroits les plus désolés et sombres, il pourrait tout à fait convenir aux amateurs de Loreena McKenitt, Enya et autres chanteuses neo folk privilégiant l’émotion. Rebecca Vernon prouve en tout cas qu’elle n’a pas livré tout son potentiel et qu’elle était probablement une grosse force de proposition au sein de Subrosa.

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