
Marty, Marty, me suis-je endormi pendant le voyage ? On est repartis en 1992 là ? Parce que le « Life’s a blur » de Superbloom, là, il nous renvoie aux belles heures du rock alternatif grungy, celui qui fleurissait à tous les coins de rues à l’époque, sur lequel bien des labels se sont jetés avant de tout balancer à la benne une fois la mode passée. Apparemment les jeunots (ah ben oui, ils ne sont pas d’époque) sont tombés sur les disques de papa / grand frère et ne s’en sont pas complètement remis. Les voici en tout cas toutes grattes et spleen dehors, dégainant autant de fougue que de naphtaline sur les onze titres de ce deuxième ep. Ep ? Oui, car de multiples intro et outro ponctuent les 24 minutes de cette sortie. Et pour une fois, je ne râlerais pas. Parce que ces pauses sont salutaires, elles permettent de ne pas se dire « mais il est où le début, elle est où la fin ? ». Comment ? Les titres se ressembleraient-ils ? Oh que oui. Tous bons, correspondant à ce qu’on aimait / aime du genre entre murs de guitares et interprétation dreamy, mais tous assez proches mélodiquement. Si on veut comparer Superbloom à quelque chose de plus contemporain, on parlera de Silversun Pickups ; pas mal comme ressemblance. Les « Pig », « Head first » et autres « Tiny bodyguard » partagent avec eux ce sens de l’urgence combiné à un côté désabusé et amer. Même lorsque le groupe calme le jeu sur le morceau-titre, la sauce prend. On attend bien sûr plus que les 24 minutes de cet ep pour se faire un avis tranché, mais c’est encourageant !






