ALL LIFE ENDS : Miscreation

All Life Ends. Vous en doutiez ? Pourtant, si on regarde les choses avec un peu de recul, on peut percevoir que l’humanité en est plus à sa fin qu’à ses prémices. A l’allure où on va (dans le mur), les suisses pourraient bien avoir l’air de Nostradamus modernes aux yeux des prochains résidents de la planète bleue qui tomberaient sur « Miscreation », leur deuxième opus. Mais que penseraient-ils alors de leur death mélodique ? Eux, je ne sais pas, mais moi je vais vous le dire. Ce qui marque d’entrée, c’est le mix. Ça sonne un peu old school, un peu thrash, mais surtout, ça sonne sec. Pas en terme de composition, hein. Les neufs titres sont assez bien pensés, alternant passages brutaux, plus atmosphériques, mid-tempo, un soli par ici, une légère influence black par là, hop on va mettre du clavier là derrière pour installer une ambiance, souligner une mélodie, on double la voix à ce moment, on… Ok, c’est vu, le groupe n’hésite pas à piocher partout, à passer (on le suppose) pas mal de séances de répète à essayer la meilleure configuration pour chaque titre, à intégrer les idées de chacun sans que, pour autant, il paraisse trop complexe, trop fouillis. Mais quand même… On a l’impression qu’il manque une piste dans le mix, ou que celui-ci a été interrompu. Ça donne au disque un côté haché et brut qui en ravira probablement quelques-uns… mais qui me frustre au plus haut point. Parce qu’à part ça, le groupe, s’il se montre tout de même un peu trop appliqué et scolaire, est tout à fait capable d’ambiancer une foule de metalleux sur scène comme sur disque. Mais là, on sent qu’il ne développe pas son plein potentiel, qu’il lui manque quelque chose. Ça manque de puissance, de rondeur, de modernité, et ça finit par bouffer le disque de l’intérieur. C’est con. La prochaine fois ?

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