
En 2017, « Belladonna of sadness » posait les bases du style d’Alexandra Savior : une pop indé sixties ampoulée à l’ambiance fantomatique qui en rappelait d’autres, mais qui, surtout, montrait une maîtrise du genre et une vision personnelle, réfléchie de ce que la jeune femme voulait faire. Pas de surprise donc ; « The archer » persiste et signe. Mademoiselle Savior a décidé cette fois de se passer du parrainage d’Alex Turner (ou de qui que ce soit d’autre, d’ailleurs) et de prouver à tout le monde qu’elle n’a besoin de personne pour proposer un disque vénéneux, sexy et classieux. On a plaisir à constater que l’affadissement n’est pas à l’ordre du jour ; bien au contraire, les dix titres de ce deuxième album plongent encore un peu plus dans une ambiance sombre et feutrée. Et raviront forcément ceux qui, comme moi, avaient succombé au disque précédent.






