Aïe, on dirait que j’ai raté une partie de la carrière de Soilwork. Eh oui, « Sworn to a great divide », ma dernière rencontre avec les suédois, en direct live de mon canapé, et dont les maigres détails ont été postés ici, date de 2007. Depuis, le combo a subi quelques changements de line-up. Et de style, aussi. Je les avais quittés en proie au changement ; les pieds dans leur style de prédilection, les yeux vers les étoiles de l’accessibilité. Ce nouvel album semble avoir pris un peu la mouche quand certains, dont moi, les qualifiaient de « groupe préféré de ton petit frère ». Ils auraient donc décidé de sévir en redevenant des sauvageons ? Non. Ils ont fait en sorte d’exploiter de nouveau leur heavy thrashcore des débuts en y insufflant tout leur désir mélodique. Ce qui aboutit à douze titres épiques, heavy et dont certains savent se montrer diablement efficaces. Oui, Soilwork a vieilli, et son style ne provoque plus la surprise, mais il a encore la gniaque et un certain talent. Un « When the universe spoke » ou un « The wolves are back in town » ne laissent aucun doute à ce sujet. Mais le reste du disque n’est pas mal non plus. Est-ce que « pas mal » ça suffit pour un disque de Soilwork ? Bof. Mais un doute plane sur cette appréciation, alors on remet le couvert. Et petit à petit, certains autres passages s’insinuent. D’autres moins. Tout ça ne suffit pas à hisser ce disque à la hauteur de ses hauts faits d’armes, mais parvient à restaurer un peu de la superbe du combo. Assez en tout cas pour qu’on accepte de le suivre ici, et qu’on en attende la suite des aventures avec plus qu’un mélange de souvenir et de relative indifférence. Bref, entre pas mal et très bien !