Il y a presque trente ans, un groupe nommé Hex accouchait d’un premier album sobrement baptisé « Hex », plutôt dans le genre indie pop. Et bien voici une première information capitale : ce groupe, comme ce disque, n’ont rien à voir avec ça. Le Hex dont je vous parle aujourd’hui est un groupe suisse qui œuvre dans le post rock / post punk instrumental qui fait des clins d’oeils appuyés à la synth wave avec des claviers et ambiances electroniques / rock indus, qui pourraient également rappeler la dureté mélodique et la martialité d’un Das Ich. En quatre titres, Hex parvient à nous glacer le sang, en installant une ambiance qui pourrait s’apparenter à celle du metal sans pour autant n’en utiliser aucun artifice ou presque. Du coup, on ne sait pas trop quel qualificatif donner à ce disque : lancinant, cauchemardesque, neo-gothique ? En tout cas, c’est fascinant. Chacun des quatre titres ici présent rivalise de mélodies obsédantes, de rythmiques tribales, de froideur industrielle. En fin de parcours, on a droit à une voix diaphane qui contraste magnifiquement avec la musique. Bon, bien sûr, « Hex »est un album de niche, qui ne séduira que ceux qui aiment se donner des frissons musicaux, mais si c’est votre cas, plongez-y votre âme,et qu’elle en ressorte souillée !