J’ai souvent été déçu par les retours de The Prodigy ces dernières années. Pour schématiser, après « The fat of the land » et sa cohorte de réussites éclatantes. Autant dire que ça fait un bail que les anglais, que j’ai pourtant adulé un moment, ne m’ont plus réveillé la nuit. Pourtant je n’ai jamais perdu espoir, et à chaque nouvel album, je retente l’expérience. Et vous savez quoi ? Au moins, pour ça (je me comprends), 2018 a été bonne. Parce que ma patience vient d’être récompensée. « No tourists » ne plaisante pas. Oh, bien sûr, le style du groupe n’a pas fait un bon en avant incroyable. Au contraire, j’ai même l’impression d’entendre l’album précité croisé avec un Modestep. Réactualisé, quoi. Un peu ce qu’il avait déjà tenté avec « The day is my enemy » avec moins de succès. Car une tripotée de titres percutants et punky plus tard, je l’avoue ; The Prodigy est revenu aux affaires. La preuve, on a pas à l’attendre longtemps : il suffit de croiser le très hype Ho99o9 pour se rendre compte que le groupe a été adoubé par la jeune garde. On est impressionnés par « Light up the sky », « We live forever », « No tourists », « Fight fire with fire », « Boom boom tap » et « Give me a signal ». Le reste n’est pas mal non plus, ne vous inquiétez pas. L’ensemble du disque parvient à conserver un magnétisme animal, un rythme obsédant et à rester actuel tout du long. Bon, ok, j’aurais bien aimé retrouver de façon moins masquées les interventions allumées de Keith Flint. Mais je ne vais pas bouder mon plaisir pour autant ; « No tourists » fait honneur au passé glorieux de The Prodigy et est armé pour préparer le futur. Bien joué.
The Prodigy : Need some 1