Hyro, rappeur de Houston ayant choisi de mélanger sa passion pour le hip-hop avec celle pour le rock, nous revient après un long hiatus de 7 ans. Comment je le sais ? Parce que je dois être par ici l’un des rares à avoir jeté une oreille sur « Birth, school, work, death » et même à l’avoir sur mes étagères à cd. Bien sûr, à l’époque, le style était assez différent (d’où le changement de nom, de « Hyro da Hero » à Hyro The Hero »?). En quoi ? Et bien, si ce premier album posait les bases d’un genre un peu maladroit, mélangeant la diction d’un Eminem au rap rock d’un Kid Rock, il restait très ancré dans le hip-hop. Ici les influences ont changé / évolué, mais sont toujours clairement identifiables. C’en est même parfois gênant, et c’est nonobstant très bien fait : « We ain’t afraid » (et plusieurs autres, d’ailleurs) est calqué sur Rage Against The Machine, gimmicks compris. « Killas are comin » sent bon le Skindred. On croise aussi des influences Limp Bizkit première période, Downset ou Urban Dance Squad. Bref, on pourrait facilement taxer Hyro The Hero de vil plagieur, d’opportuniste. Mais voilà, le rap metal, ça a toujours été son truc, et il n’a finalement pas trop surfé sur la vague, en peaufinant bien ce deuxième album (certes assez cousu de fil blanc), alors qu’il aurait pu multiplier les sorties pour tenter de damer le pion aux Hollywood Undead et autres combos nouvellement apparus sur la « scène ». Alors, verdict ? « Flagged channel » sort largement la tête de l’eau, Hyro a digéré ses influences et sait s’en servir pour produire des titres puissants et efficaces. Les titres de cet opus sont donc à recommander aux nostalgiques comme aux nouveaux convertis, leur principale force étant de se voir portés par un vrai mc qui kiffe le metal plutôt qu’un metalleux converti au rap.
Hyro The Hero : Bullet