
Vous connaissez Jim « Mutilator » Patsouris ? Oui, je sais, ça ressemble à un nom de vieux hardeur autant que de vieux hardos. Mais voilà, ce mec est une légende du métal extrême grec. Il a partagé sa vie de musicien entre plusieurs jolis noms du genre : Varathron, Rotting Christ, a participé à du Kawir et du Mystifier. Et il fait partie de Yoth Iria depuis sa création en 2019. « Blazing inferno » n’est que le deuxième album du groupe, mais il jouit de l’expérience du monsieur en matière de dark et black metal. Le groupe a également compté dans ses rangs George Zaharopoulos alias Magus Vampyr Daoloth, au palmarès encore plus impressionnant : Necromantia, Thou Art Lord, Rotting Christ, Septic Flesh, Impaled Nazarene, Diabolos Rising, Raism… Et s’il est désormais parti, ça vous donne une idée de ce qu’on peut trouver ici : un grand album de black atmosphérique et occulte à la grecque. Soit quelque chose de sauvage, véloce, relativement complexe, profondément satanique, mais avec un fort penchant mélodique, et des claviers bien présents mais jamais craignos. Ceux qui connaissent le son grec ne seront pas dépaysés. « Blazing inferno » prend ostensiblement des couleurs old school, mais ne s’en contente pas. Il amène quelques variantes ; instruments traditionnels, passages parlés, soli et parties de guitare très heavy, passages plus modérés en termes de rythme. Ce n’est pas grand chose, mais ça suffit à donner à ce disque une ambiance et une énergie particulières. Malgré une certaine unité entre les titres, ceux-ci présentent assez de variété pour faire de l’album une expérience non pas unique mais assez éloignée des formations précitées pour en apprécier les rouages. Avec ses titres puissants et mystiques, Yoth Iria mérite donc toute votre attention !