
Xavernah est un one-man band hollandais qui définit son style comme metal atmosphérique. C’est un qualificatif assez vague, et qui ne rend pas justice à sa musique. Sur « Absence », le premier album du projet, on trouve à la fois du death, du black, du doom. Alors oui, les atmosphères sont prépondérantes, mais si vous vous attendez à trouver un metal juste poétique, progressif et plan-plan… Non, pas ici. Une tension traverse le disque, une noirceur s’y cache et y explose périodiquement, et une relative complexité l’habite. Si le prélude au piano s’avère assez sage, on embraie avec quelque chose de beaucoup plus texturé et complexe avec « Perpetual gloom across the basaltic horizons », déjà sorti en single. Plus de huit minutes où vont se succéder des plans traversant divers styles, rythmes, ambiances, avec un feeling un peu nineties mais pas trop daté non plus. « Thalassic dream » se la joue carrément trip hop / ambiant / jazz, sans aucune trace de metal à l’intérieur mais beaucoup de feeling et de finesse. « Desolate sands » est l’autre gros morceau de l’album avec ses quatorze minutes, et on y retrouve encore une fois plein de strates différentes et une forme de récit musical épique. « Ozymandias » essaie de condenser ça en cinq minutes, avec un peu moins de succès même si elle reste agréable ; on sent qu’il faut de la place à Xavernah pour développer ses idées. La preuve arrive d’ailleurs avec la « Celestial ruin » finale qui voit arriver une pointe de chant clair et une lente montée en puissance avant l’explosion finale. Passé sous les radars, ce premier album a pourtant de belles qualités et on ne boudera pas son plaisir d’embarquer à nouveau avec Xavernah.
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