C’est la sixième fois que Wolves At The Gate nous propulse un album de metalcore puissant et moderne en pleine tronche sans prévenir, ça commence à bien faire. Ah bah oui mais ils ont l’appui de Jesus les gars, donc ils ont le droit on m’a dit. Bon, passé cette parenthèse théologique dont on se fout à peu près tous de ce côté du globe (en tout cas moi je suis adepte du vivre et laisser vivre, tant qu’on vient pas me dire comment penser), attaquons-nous au coeur du problème. Celui en question, c’est une somme de 13 titres (dont une intro) pour à peu près 36 minutes de musique (y’en a un peu moins, vous le payez quand même ?), qui se classe donc dans un metalcore contemporain, incluant pas mal de parties et effets electro du meilleur effet, mais aussi des parties mélodiques (avec du chant clair), des breaks plus techniques qu’il n’y paraît, pour des titres courts et dynamiques. Alors où est le problème me direz-vous ? Et ben, euh, y’en a pas ! « Wasteland » concept-album qui suit les pérégrinations d’un certain Jess dans un monde dystopique plutôt hostile (bah ouais, parce que si les titres nous narraient son ardue et incroyable quête de pain puis de jambon et de gruyère pour faire des croques, y’a des chances qu’on s’emmerde un peu, non ?) est plutôt très malin, louvoyant avec style entre une brutalité franche et les sempiternels (mais bien foutus) refrains qu’on chantonnera les poings serrés dans la douche. Je tiens vraiment à saluer l’intégration de l’electro, extrêmement bien gérée, et le partage optimal entre les trois types de chant (ah bah oui, parce qu’il y a aussi des intonations typées deathcore, sinon c’est pas fun). Si on s’attache aux paroles, on capte forcément le sous-texte derrière la description de cet univers déshumanisé où l’homme s’est peu à peu piégé lui-même. Mais même en faisant totalement abstraction de ça, on aimera se prendre une raclée sonore par Wolves At The Gate !
