
Walg, duo hollandais, sévit dans le black metal symphonique depuis assez longtemps maintenant, et semble savoir exactement ce qu’il veut et où il va. Ce quatrième album (ah bon, vous aviez deviné ?) laisse entendre qu’il est la suite logique des précédentes pérégrinations du groupe. Et c’est le cas. « Radeloos » nous met rapidement sur la voie d’un black intense et mélodique, les yeux rivés sur les voisins scandinaves, avec également une voix claire épique à la Vortex de Borknagar. C’est finalement très classique dans la forme, mais ça fonctionne sans mal. « Vuurdoop » enchaîne, tout aussi véhément et implacable ; on a compris que la suite serait du même tonneau. Effectivement, « IV » nous rappelle que le black metal est une grande famille. Une famille du nord, au sein de laquelle la consanguinité n’est pas un tabou. C’est de mauvais goût, certes, mais les faits sont là : si les 47 minutes de ce nouvel opus sont très agréables, elles enchaînent quand même les lieux communs musicaux. Pas une fois je ne me suis dit : « wow, que ce passage est original ! ». Pourtant, Walg aime placer des breaks, des passages plus atmosphériques, amener de la variété dans ses titres, mais tout en restant dans un territoire assez délimité. Oui, mais. Pas une fois non plus je ne me suis ennuyé. Parce que justement, si (puisque ?) les éléments sont connus, Walg sait qu’il convient de les agencer de façon à ne pas trop sonner comme les voisins, ou au moins les doser avec sagesse. C’est ce qui fait la différence entre un disque de black bon mais plan-plan et un disque de black bon mais classique ; elle est subtile mais bien présente. Et donc, « IV » est un disque de black très bon mais classique.






