
Bon, alors là je me sens un peu con, parce que je ne connaissais pas Luka Ruiz jusqu’ici, alors qu’apparemment c’est une sommité dans le petit monde de l’electro. Mais quand je lance « Promised land », je le réalise immédiatement. Paige Cavell lui prête une voix légèrement dramatique et déclamatoire, assez éloignée des standards de l’electro. Pourtant, ce que propose Vintage Culture sur ce titre (et la plupart des autres) reste assez typique d’une electro catchy et dansante, mais pas complètement mainstream. C’est de l’electro qu’on peut, quelle que soit la musique qu’on écoute habituellement, écouter sans avoir honte. Ce qui ne l’empêche pas d’être foncièrement taillée pour les clubs, les radios, le plaisir immédiat et sans conséquences. Bien sûr, parfois, ça ne prendra pas ; pour moi, d’ailleurs, ce sont les très house « Weak » (le plus gros carton de la galette en termes d’écoute) et « Come come » qui ne passent pas, et « New seasons » que je trouve un peu trop inoffensive. Mais avec ses seize titres, « Promised land » a encore le temps et l’occasion de briller, et c’est le cas. Les connaisseurs (là, je dois avouer que je suis dans le dur) se délecteront des nombreuses collaborations de ce premier album du monsieur ; The Temper Trap, Goodboys, braev, Yellowitz, MAGNUS, Maverick Sabre, Armonica, NoMbe, Tom Breu, Emery Taylor, Tube & Berger, Kyle Pearce, Liu Bei, et donc Paige Cavell déjà citée.Mais vous pouvez aussi vous contenter de l’apprécier pour ce qu’il est : une collection de hits electro immédiats et malins dans leur construction. Le brésilien est bien placé pour tenir les rênes du genre pour un moment.