VIAGRA BOYS : Cave world

Il est loin le temps où Londres avait le monopole de la punk attitude. Les suédois de Viagra Boys en sont les dignes héritiers, impossible pour moi de ne pas déceler dans leur musique l’héritage des Clashs, ce mélange de punk, reggae, pop et ambition mélodique qui fait du bien, le tout avec un second degré et un certain talent pour singer la société dans laquelle ils sont bien obligés d’évoluer. Mais en fait, cette obligation n’en est pas vraiment une pour eux : au contraire, la crétinerie ambiante a tendance à les amuser, et ils s’en nourissent en permanence pour bâtir leurs oeuvres. “Cave world” prend racine dans les nombreuses théories complotistes qui fleurissent un peu partout dans le monde. Ça commence très fort avec un “Baby criminal” qui a une bonne gueule de “Rock the casbah” avec ses cuivres débridés et son groove contagieux. Petit intermède un peu vain (“Cave hole”) et le combo enchaîne avec un “Troglodyte” tout aussi délicieux. “Punk rock loser”, en revanche, fera juste patienter l’auditeur avant le prochain hit. Ce ne sera pas forcément “Creepy crawlers” qui, si elle n’est pas dénuée d’intérêt, se montrera un peu trop zarbi pour la plupart. “The cognitive trade-off hypothesis” pourrait bien faire l’affaire en revanche. “Ain’t no thief” est de ces titres qui viennent dynamiter une routine qui commençait à s’installer : un peu de dub, de hip-hop, d’electro rock, mélangé à une véritable punk attitude, ça explose forcément. Est-ce pour qu’on le garde en tête plus longtemps que le groupe a placé la mal fagottée “Big boy” à sa suite ? A vrai dire je ne sui spas beaucoup plus convaincu par “Add”, un peu trop electro funk pour moi. Un dernier intermède et on continue (et termine) avec une “Return to Monke” où on retrouve avec plaisir les influences free jazz, pop et punk outrancier. Et oui, Viagra Boys en fait parfois trop, il ne respecte rien et aime chier dans son propre bac à sable. Mais c’est un peu pour ça qu’on l’aime aussi !

Instagram

Facebook

Paroles de l’album

Related Posts

  • 10000
    En 2019 , après avoir traîné des pieds, j’ai fini par céder aux sirènes de Frank Carter & The Rattlesnakes et son rock alternatif qui chasse sur de nombreuses terres. Et oui, c’est vrai, j’un un peu procrastiné aussi pour celui-ci. Parce que j’en veux un peu au groupe de m’avoir…
    Tags: plus, titres, on, ne, groupe, the, rock, pop, punk
  • 10000
    En 2015, « Undertow » avait été une séance de rattrapage plutôt très agréable pour moi qui avais raté le premier opus de Drenge. Trois ans plus tard, j’avais hâte de découvrir la suite des aventures des anglais. Et une fois lancé, je dois reconnaître que ce nouvel album fait largement le…
    Tags: plus, on, rock, ne, the, bien, a, vraiment, se, pop
  • 10000
    Il y a deux ans, Exploded View enfantait un premier album remarqué par son originalité ; une œuvre entre kraut rock, post punk et expérimentations foutraques. A laquelle « Obey » fait suite de façon encore plus poussée et magistrale. Jetez donc un coup d’oeil au clip de la chanson-titre et vous en…
    Tags: d, a, bien, dire, ne, plus, punk, rock
  • 10000
    The Celtic Social Club s’est formé il y a quatre ans avec l’idée de rendre hommage autrement à la musique celtique dans son ensemble, a été porté par Les Vieilles Charrues, s’est fait connaître bien au-delà de nos frontières au cours de tournées mondiales. Et le revoilà pour un deuxième…
    Tags: a, the, d, musique, bien, rock, punk, world
  • 10000
    En musique, il n'existe pas d’appellation d'origine contrôlée. On peut trouver de la salsa en Suède, du black metal en Turquie, de l'electro en Inde, et même du folk punk en Allemagne. Bon, ok, en fait on trouve de tout en Allemagne. Voici donc le deuxième album d'un groupe de…
    Tags: the, on, plus, a, se, punk, petit, rock

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *