Je fais partie de ceux qui ont plus apprécié le film « Into The Wild » que sa bande originale, composée et interprétée par monsieur Eddie Vedder. Oh, je la trouve très écoutable, mais de là à qualifier de géniales des chansons qui ne sont ni plus ni moins que de bonnes folk-songs chantées par un héros de mon adolescence, il y a pas que je ne franchirais pas. Bâti à peu près sur le même schéma, ce « Ukulele Songs » au titre purement descriptif débarque aujourd’hui et connaît les mêmes critiques dithyrambiques. J’ai beau analyser la situation, retourner la chose dans tous les sens, je ne comprends pas pourquoi. Bon. La pochette est sympa. Le ukulélé, c’est sympa aussi. Sur un titre ou deux. Pour apporter quelques chose de plus. Pas forcément sur tout un disque, et en tant qu’épine dorsale de chansons qui sont tellement similaires qu’on dirait qu’elles sont bâties avec les mêmes accords mais dans un ordre différent. « Ukulele Songs », c’est quand même seize plages. Alors quand on s’ennuie même pendant la première, la plus énervée de toutes (« Can’t Keep », reprise de Pearl Jam), autant vous dire que ça paraît vite interminable. C’est un Eddie apaisé qui œuvre ici. Moi je préférais le torturé.
Eddie Vedder : Can’t keep