Ne pas se fier au nom ni à la pochette. Valhall est certes scandinave comme je l’avais imaginé, mais n’a rien à voir avec un combo metal, quel que soit le sous-genre imaginé. Bon, à vrai dire, lorsque j’ai trouvé ce groupe électro (surprise!), en pensant qu’il s’agissait de metal, j’ai failli l’écarter tout de suite. Et puis je me dit que la pochette était sympa… Et on est là. « Neversleep » n’est pas vraiment le disque le plus facile d’accès, ni musicalement ni conceptuellement de prime abord, mais il est bon. En fait Valhall est considéré comme un groupe de witchhouse / industriel / gravewave. Si un ou plusieurs de ces qualificatifs vous sont inconnus, sachez donc qu’il s’agit donc d’un mélange entre electro punk, goth, dark ambiant et synth wave. Des styles sombres misant tout sur des ambiances décadentes et mélancoliques aussi bien que des sonorités assez acides et lancinantes. « Neversleep » comporte certes des mélodies assez pop et un chant féminin très présent et mélodique (on est loin d’Alice Glass de Crystal Castles), il reste un disque de niche. Mais ces éléments plus accessibles en feront facilement une porte d’entrée vers autre chose pour des novices avides de découverte. Je ne me suis pas penché sur les textes autrement que par les lyric videos, et ça m’a l’air correct, centré sur des références pop culture, mythologiques ou des expériences humaines et sociologiques, avec le poil de cynisme qui va bien pour ce genre d’aventure. On se laisse assez facilement porter par l’ensemble, et si quelques éléments sont un peu plus rudes, je dois dire que je n’ai pas eu de mal à m’adapter ; pas de titres à tiroirs, pas de poussées de testostérones malvenues, tout coule de source et les ambiances un peu épouvante sont bien à leur place et justifient un artwork qui autrement aurait pu paraître déplacé. Bilan positif donc.
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