Oh non, il va encore nous parler de black metal, y’en a marre de cette musique de barbare ! Ah ahhhh ! Raté ! Et en plus, Ulvesang ne joue même pas du death, du doom ou une autre joyeuseté à grosses guitares et rage au ventre. Non ; ce duo canadien est ce qu’on peut trouver de plus proche d’un Empyrium période « Where at night the wood grouse plays » / « Weiland », soit un dark folk / neo folk mélancolique et très « nature ». Majoritairement porté par les guitares acoustiques, ce disque s’avère à la fois apaisant et profond. Bien entendu, comme dans beaucoup d’exercices de ce genre, le rendu s’avère un peu répétitif. D’autant plus que, si Ulvesang présente pas mal de qualités, il n’est pas encore au niveau des allemands sus-cités. L’emphase y est, l’intention aussi, la musicalité certainement, mais il manque tout de même cette magnificence, cette beauté sauvage, et aussi la qualité de sa mise en valeur. Ici, la production est trop sage, trop homogène, manque de relief et de nuances, ce qui noie un peu l’efficacité des titres et diminue forcément leur impact. Reste que « The hunt », beaucoup moins guerrier que ne le laisse présager son titre, recèle tout de même de belles réussites, et se montre assez appliqué, pugnace mais délicat pour qu’on oublie, parfois du moins, les comparaisons, pour s’abandonner à sa beauté simple et son mysticisme de barde moderne.
by Dyvvlad
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