TREVOR SOMETHING : Archetypes

Trevor Something est le pseudonyme de l’américain Clayton Bullard pour son projet synthwave / vaporwave, soit une electro-pop un peu plus rêveuse et nourrie de sonorités synthétiques. Depuis 2013, il a sorti un bon paquet d’albums sous ce nom, un paquet aussi sous d’autres noms, toujours au travers de son label « In your brain LLC ». Je dois bien avouer que sa musique ne me retourne pas habituellement, mais là, il a décidé de sortir un album de reprises, et je suis curieux de voir ce que ça donne avec son style particulier. Premier constat ; au moins une partie des titres a été choisie pour une concordance des ambiances, en particulier les deux premiers, « Wicked game » (Chris Isaak) et « No ordinary love » (Sade, déjà reprise dans une version assez proche par les Deftones). La recette des reprises est souvent assez identique, pourtant on ne se sent ni roulé ni trompé sur la marchandise. Certes, l’originalité n’est pas vraiment au rendez-vous, et les versions ne diffèrent finalement pas tant que ça ; une bonne nappe de claviers, une batterie électronique sourde, un chant un peu distant et traité afin qu’on ait l’impression de toujours se trouver dans un état second, une ambiance futuriste et cool, et c’est plié. Oui, mais de fait, chaque titre se plie à l’univers de Trevor Something, et si quelqu’un se pointait ici sans connaître aucun des originaux, il pourrait bien croire que l’ensemble des douze titres a été écrit du côté de Miami par notre ami. Bien sûr, il y a un monde entre un « Closer » (Nine Inch Nails), un « All that she wants » (Ace Of Base), un « Radioactivity » (Kraftwerk) et un « Sexyback » (Justin Timberlake), mais allez, vite fait, ça passe. Et ça a le mérite de montrer l’étendue des influences ou des goûts du monsieur. Globalement, les titres sont réussis, et pourtant j’aime quasiment tous les originaux (je vais juste mettre de côté Kanye West), donc ça n’était vraiment pas gagné d’avance. Ce qui est d’autant plus étonnant que je ne suis d’habitude pas si indulgent envers les reprises sans grand changement ; il faut croire qu’ils sont ici suffisants, et que l’artiste se les ait assez approprié pour que ça passe bien !

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Paroles de l’album

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