Il est où le post hardcore, pas là ! Il est où , pas là ! Bon, sans blague, on ne s’attendait pas à ce que Thrice fasse demi-tour et nous gratifie d’un disque plus trappu et agressif. C’est donc sans grande surprise qu’on retrouve le combo sous des cieux beaucoup plus apaisés que ses débuts. Bien sûr, quelques passages essaient de donner le change, mais globalement les 10 titres de ce onzième album conviendront tout à fait à ceux qui aiment l’emo rock et le rock alternatif à l’américaine. Pourtant, c’est avec des sonorités electro pop que Thrice nous accueille avec un « Only us » massif et vraiment très réussi. Pas le titre qu’on s’attendait à entendre, et c’est tant mieux en fait ; le groupe semble avoir pris la décision de se montrer plus audacieux que sur « To be everywhere is to be nowhere » avec lequel j’avais, je le reconnais, eu la dent un peu dure. Et puis « The grey » déboule, et on se retrouve deux ans en arrière. Mais voilà, ça reste un très bon titre. « The dark » s’en écarte clairement, et réussit à nous asseoir une deuxième fois ; assurément un des titres forts de ce disque. « Just breathe » accueille une voix féminine et d’autres couleurs. Pas renversant mais inattendu. « Everything belongs » et « My soul » m’ennuient un peu, trop soft et timorés. Du coup, même si « A branch in the river » fait un peu machine arrière, plus emo rock classique, on est content de retrouver des sensations fortes. Celles de « Hold up a light » sont toutefois un peu trop convenues pour nous transporter de la même façon. « Blood on blood » et sa guitare acoustique nous accompagnent sur un très bon titre mid-tempo. Enfin, « Beyond the pines » clôt ce nouveau chapitre de façon intimiste et mélancolique. « Palms » est un bon disque, et ne se contente pas de reproduire une formule. Si Thrice persiste, ça promet !
Thrice : The dark