
Les Vices ont beau être un relativement jeune groupe (il a été formé en 2021 aux Pays-Bas), il sonne vraiment comme une formation d’expérience. Boulimique de travail, amoureux du métissage, il propose encore sur ce troisième album un shaker entre pop, folk, surf rock, une pointe de rock psychédélique, une once de musique électronique… Certains appellent ça du rock alternatif. Si la définition d’alternatif peut effectivement correspondre, si on compare « Before it might be gone » avec d’autres disques du genre, on ne s’y retrouve pas.
Il y a ici une douceur dans la voix qui peut rappeler certains Midlake. Musicalement, d’ailleurs, on s’en rapproche aussi. Mais il y a également ici des arrangements assez seventies, des guitares plus présentes, et une importante patte anglaise dans le son. Entre force et délicatesse, attitude de prolo et élans héroïques, l’album s’avère moins aventureux que j’ai pu le lire ça et là (ou peut-êttre le groupe s’est-il assagi ?) mais sonne presque toujours comme un classique immédiat. Presque ? Oui, car de mon côté une « Hope you know », malgré ses influences bluesy un peu plus prégnantes qui amènent un peu de fraîcheur, reste en-dessous de l’expérience générale proposée par le groupe, et sa suite « Still they might not like it », trop sage et un peu répétitive, parvient à peine à faire mieux.
Vous allez me dire, deux chansons sur dix, ça fait beaucoup. Oui, mais ne l’oubliez pas, il y a les autres ! Et ce sont au pire de très bonnes chansons, au mieux des tubes, « Gold » en tête. Plutôt un bon bilan de mandat pour The Vices donc !