Onze ans après un split plus causé par des problèmes juridiques qu’une réelle motivation à partir définitivement chacun de son côté, Richard Ashcroft fait renaître The Verve de ses cendres, et entend bien reconquérir son trône brit pop. Production impeccable, arrangements remis au goût du jour, mélodies simples et efficaces, les dix titres de ce sobrement intitulé « Forth » jouent la carte d’une pop tranquille et sûre d’elle, une pop d’auteurs qui savent parfaitement ce qu’ils font et où ils vont. Le résultat, on s’en serait douté, est un bon album, dans la lignée des classiques du groupe. The Verve ne cherche pas à paraître plus jeune et plus fougueux qu’il ne l’est, et « Forth » est juste un album adulte, dont les qualités sautent aux yeux sans pour autant jouer la surenchère. Après, ça reste de la pop classique, on aime ou pas… Mais quoi qu’il en soit, on ne trouvera pas grand chose à reprocher à ce quatrième album.
The Verve : Numbness