THE TERRYS : The Terrys


Ce jeune groupe australien (cet éponyme, s’il n’en a pas l’air, est leur troisième opus) a l’art d’amener la fraîcheur et le soleil dans un style indie rock qui flirte avec le pop punk. Ce n’est pas pour rien que leur deuxième album avait été intitulé « Skate pop ». il y a ici une fougue adolescente, la nonchalance qu’on attribue généralement aux gens de la côte, ceux pour qui le soleil est une constante et pas un évènement, et dont l’humeur n’est contrariée que par les caprices de la marée. Pas vraiment l’ambiance chez moi, mais d’expérience, ce genre de mood m’a déjà apporté plus que des petits bonheurs. Pourquoi commencer par un « Ned Sanchez II » qui ne fait que retarder le plaisir ? Heureusement, « Spezial », son chant aux accents anglais, ses percussions futées sortent le shaker et nous chaussent les lunettes de soleil : on ne les quittera plus avant la fin du disque : même la ballade plus intimiste « Eraser » respire la coolitude. On appréciera la forme d’emphase employée par le groupe sur la plupart de ses titres, les claviers disséminés ça et là, la rythmique reggae de « Bonny knuckles », la légèreté de l’ensemble qui évite ostensiblement de nous flinguer le moral avec des questions existentielles et les problèmes de notre époque, que l’on ne connaît que trop bien. A la place, le groupe enchaîne des sujets triviaux, anecdotes, textes sans vraiment de portée philosophique, et c’est très bien comme ça. Au final, « The Terrys » est un pur album de l’été comme on les aime : pop et sans conséquence, juste pour le plaisir.

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