
Pour ce nouvel album, The Technicolors a voulu changer un peu de ton, d’habitudes, de son. Les gars de Phoenix, Arizona ont semble-t-il musclé leur jeu et ajouté un peu d’imprévu dans leur compositions. On commence fort avec le groove imparable de « Gold fang » et son côté très… Royal Blood (bah oui). « Softcore », en revanche, semble plutôt sorti d’une playlist shoegaze. « Serotonin » ressort les guitares bien fuzzy, mais s’avère peut-être un peu trop directe. « Alpha alpha alpha », en revanche, coche toutes les cases de ce que j’aime ; mélodie qui reste en tête, refrain puissant, énergie à revendre et personnalité. Cette alternance force et sensibilité, c’est la marque de fabrique de « Heavy pulp ». ce qui signifie que parfois on va accrocher, parfois, comme c’est le cas avec « First class to nowhere » pour moi, on va rester au bord de la route à attendre le prochain bus pour les sensations fortes. L’avantage c’est qu’on aura pas beaucoup à attendre, puisque le disque est plutôt ramassé (11 titres, 33 minutes). Vous dire que j’ai le coup de foudre serait exagéré : j’ai apprécié le voyage, certains titres m’ont vraiment impressionné, mais d’autres ont fait redescendre mon attention. Ce quatrième opus montre donc une autre facette du groupe, avec toujours cette faculté à écrire des titres accrocheurs, mais pas toujours convaincants sur la longueur. Pas encore la pigmentation parfaite donc, même si le groupe a assombri sa palette.






