The Sacrifice, à ne surtout pas confondre avec le Sacrifice canadien, qui lui œuvre plutôt dans le thrash metal, est un combo français à l’esthétique pop metal / synth wave. Oui, vous avez bien lu. Ce disque, le deuxième du groupe, navigue donc entre metal industriel soft et electro-pop eighties bien sombre. Le tout avec une voix claire qui effectivement sied parfaitement à ce genre de projet. On pourrait bien sûr disserter pendant des heures de ce qui est metal et ce qui ne l’est pas, comme on l’a fait en d’autres temps et d’autres lieux avec d’autres styles émergents. Mais quel intérêt ? En est-on encore là ou bien les clivages sont-ils enfin derrière nous ? Eh bien, je laisse à la fois les questions et les réponses à d’autres. Parce que je préfère me concentrer sur ce très bon disque. Les membres de The Sacrifice ont eu une autre carrière musicale avant, complètement en-dehors du circuit metal et synth wave, mais leurs goûts les ont rattrapé. Tant mieux pour nous. Car ce disque capitalise leur savoir-faire de songwriters pour nous servir onze titres au calibrage parfait, le cul entre deux chaises mais la conviction chevillée au corps, prêts à faire plier même le plus récalcitrant des auditeurs. Ce sont les claviers qui mènent le jeu, mais la voix n’est pas loin derrière, suivie par une guitare discrète et une rythmique électronique légère. Et les titres ont beau avoir plus qu’un air de famille, ça fonctionne toujours ou presque. C’est Season Of Mist qui a sorti l’album, l’occasion pour eux de diversifier le catalogue et d’ouvrir son public à d’autres sensations. Par la suite, il faudra certes que The Sacrifice parvienne à être un peu moins homogène, mais pour un premier contact, ça s’avère convainquant !