Tenter l’aventure ensemble quand on s’est chacun un peu planté dans son coin, c’est assez osé, et c’est le pari de The Milk Carton Kids depuis leur formation en 2011. Sept ans après, est-ce qu’ils l’ont réussi ? Eh bien, ça dépend à quoi vous jugez la réussite, les amis. Procédons par étape. Ils existent toujours, ce qui est plutôt bon signe. Ils continuent de proposer une pop folk très acoustique (on pourrait dire roots) où leur duo de voix se pose sur des ambiances bucoliques assez typiques d’une amérique cool, insouciante et lumineuse, sans que votre serviteur trouve ça foncièrement pénible. Ils encaissent les comparaisons intempestives à Simon et Garfunkel et les Everly Brothers sans hurler à la lune. Et ils posent encore une fois 12 titres soyeux, subtils, beaux et déconnectés. Bien sûr, pour enchaîner les 51 minutes de ce troisième album, il faut accepter d’être bercé par un genre dont les notions d’urgence et de tension ont été totalement écartées. D’aucuns, et je ne les blâmerai pas totalement, qualifieraient ça de soporifique. Moi, je trouve ça charmant et délassant. Ça m’évoque un Turin Brakes plus country, un Ben Weaver moins torturé. C’est bien simple, même l’interminable « One more for the road » (plus de 10 minutes !) ne suffit pas à me lasser (même si on en est franchement pas loin). Bien sûr, « All the things I do and all the things I don’t do » (maintenant on reprend son souffle) n’est pas le genre de compagnon avec lequel on passe toutes ses soirées. Mais l’écouter de temps en temps et dans les bonnes conditions vous apportera certainement plus d’endorphines que d’allumer la radio ! Pour les amateurs de ballades folk.
by Dyvvlad
under 2018, 7, Americana, Amériques, Country rock, Folk rock, Jeune et dynamique, Pop, Pop rock, Rock, Un amour fort et durable, Un homme, World music