Deuxième album de noël pour les québécois. Deuxième ? Deux en suivant ? Non parce qu’un, c’est rigolo, et en plus il était assez réussi, mais que va apporter celui-ci ? Du soleil, capitaine. Ah bon. The Lost Fingers nouvelle formule (pour ceux qui n’ont pas suivi, le trio originel s’est adjoint les services d’une vocaliste, Valérie Amyot) ont bossé trois ans avec un musicien américain renommé pour dénicher et arranger des chansons de noël exotiques, venues de contrées ensoleillées comme le Mexique, l’Inde, la Jamaïque… L’inclinaison jazz manouche des débuts se fond donc dans le décor, quitte à disparaître parfaitement parfois. Mais le groove, le swing sont bien là : tout est question d’interprétation. Le propos est donc de réchauffer l’ambiance glaciale (surtout chez nos cousins québecquois), et de ce point de vue « Coconut cristmas » atteint sa cible sans mal. Ce que je reprochais au précédent, c’est un certain lissage au profit d’un style plus clinquant et passe-partout. Et de ce côté-là, on est malheureusement pas trop surpris, même si certains titres osent une orchestration qui nous change de l’ordinaire (par exemple, la revisite indienne de « God rest you merry gentlemen »). Parmi les réussites, outre le titre cité, on peut évoquer « New year’s day », « Santa’s lost his mojo », « Blue christmas » et « La cuisinière », le reste étant plus attendu. Ce nouvel album a certes bien des atouts, mais hélas pas / plus celui de l’originalité. Et même si on peut se laisser bercer par certains de ses titres, il reste une parenthèse sympathique mais pas indispensable, que ce soit pour les fans du groupe comme pour les autres.