Le renouveau en terre punk rock, et ska punk, peine à se faire connaître. Les vieux loups de mer sont fatigués, et heureusement, il reste des groupes d’âge moyen comme les Interrupters pour faire perdurer un style dont on prédit la mort tous les quatre matins et qui ne cesse de sortir de terre. Quatrième album pour les Interrupters, qui en peu de temps se sont imposés, et à raison, comme la relève d’un Mighty Mighty Bosstones. C’est d’ailleurs, je trouve, encore plus évident ici sur un titre comme « As we live », l’un des plus marquants et réussis du disque. « In the wild » est, selon les dires du groupe, leur disque le plus personnel. Certes, dès « Anything was better », on a l’impression que la charismatique frontwoman Aimée se livre encore plus ici, dévoilant quelques expériences personnelles, pour mieux, bien sûr, en faire des titres plein d’espoir et de good vibes. La plupart des titres sont d’ailleurs proposés en lyric vidéo, histoire que tout le monde puisse s’en faire une idée. On appréciera les influences reggae et rock fifties, classiques certes mais bien rendues. The Interrupters n’invente rien, transforme à peine, mais la qualité des titres se charge de nous le faire oublier ; « In the wild » est énergique, rebelle et s’écoute d’une traite sans qu’on ait jamais envie d’abréger, grâce à une écriture solide et des formats classiques et efficaces. Les ambiances changeantes se chargent d’amener de la fraîcheur au sein d’un album qui sent bon l’été et les copains. Et ça, pour un disque de ska punk, c’est l’essentiel !
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