The Erkonauts est un combo suisse dont je ne connaissais rien mais qui avait le mérite de sortir un disque à la pochette originale quand je cherchais quelque chose à me mettre sous la dent. Notre rencontre aurait pu, comme souvent dans ces cas-là, tourner court. Mais elle a en fait démarré très fort avec un « oh mais putain c’est quoi cette basse ? » dès la première seconde du titre introductif « Little Mary », dont c’est loin d’être le seul point fort. Cette basse, c’est celle d’Ales Campanelli, ex Sybreed (metalcore / indus), qui se permet aussi de chanter au sein de cette jeune formation dont « I shall forgive » est le deuxième essai. Et quel essai ! « Little Mary », donc, est un hit metal alternatif en puissance, doté d’une rythmique dingue et surtout d’un refrain imparable. « Seven macaw », plus saccadé et sauvage, garde en tête le groove et le refrain d’enfer. Là, j’ai déjà fait trois fois le tour de mon slip, comme un pou sur un crâne tonsuré. « Globlebl » poursuit le travail ; j’ai l’impression d’y entendre Ministry jammer avec les regrettés français Spor et Tool, et c’est pas vraiment rebutant. « The snick » est un diesel pop metal alternatif de toute beauté, tandis que « Chaos never fails to appeal » balance clairement de l’huile sur le feu stoner – garage ; une autre tuerie au crédit du groupe. « The groove of the sorry » et « Cacoit » sont également des titres pieds au plancher. Mais « Tale of a thousand lives » se rapproche une fois de plus du côté dramatique et prog’ de Tool , coupé en son centre par un passage beaucoup plus explosif. Enfin, « Sappy » oscille entre thrashcore et metal alternatif, mettant un point final passionnant à un disque riche et intense, une découverte fascinante que me me plais à partager avec vous !
The Erkonauts : Little Mary