
Vous le savez, j’adore les reprises. Pourquoi je vous dis ça ? Parce que « Zeitgeister « , le nouvel album des héros metalcore de Caliban, est le premier à être interprété dans leur langue maternelle. Et pourquoi ? Parce que Caliban a fait une reprise de Rammstein et s’est rendu compte que finalement, c’était cool de chanter en allemand. Et puis, bon, il s’est peut-être dit aussi qu’avec son expérience et sa fanbase, il n’avait pas trop à craindre un revirement de la part de ses fans. Il faut dire que Caliban a toujours été doué pour composer un metalcore brutal, efficace et mélodique. Bon, et puis en fait, ok, il avait déjà bien tâté le terrain par le passé, puisqu’il proposait un titre en allemand sur chaque album. Mais passer le cap du tout germain, c’est autre chose. Pourtant, à l’écoute de ce douzième album, on se rend vite compte que l’importance de la langue est toute relative. Si on se penchait un peu plus sur les textes et qu’on les traduisait, je suis même sûr qu’on se rendrait compte que ceux-ci y gagnent en qualité, puisqu’il est quand même plus simple de penser, écrire et rimer dans sa propre langue. Enfin, je fais le malin, et pour ma part, j’ai toujours beaucoup de mal à découvrir du chant francophone sur un disque. Pour la simple et bonne raison qu’en comprenant les textes, on s’y attarde plus, et on perçoit plus leurs faiblesses s’il y a lieu. Mais je ne pige que très peu la langue de Goethe, et donc je peux me concentrer pleinement sur la musique ici. Et heureusement, la puissance de feu du combo n’est aucunement à remettre en cause après autant d’années de service. Riffs rouleaux compresseurs, parties thrashcore, guitares heavy en arrière-plan, refrains chantés, tout y est, rien ne manque. On connaît déjà tout ça, mais on s’y laisse encore prendre quand c’est si bien fait. Même si en si peu de temps, le groupe assure vraiment le show, on aurait peut-être préféré en avoir un peu plus, certes, mais allez, c’est le format du moment, la grosse demi-heure, alors on leur pardonne, d’autant plus qu’on finit en beauté avec une « nICHts » subtile et puissante.