
The Dirty Nil aime jouer avce son image, c’est un fait. Depuis ses débuts, le groupe de l’Ontario manie la powerpop, le punk et la pop mais s’amuse à brouiller les pistes au travers d’artworks qui partent un peu dans tous les sens. C’est encore une fois le cas avec ce cinquième album. « Free reign to passions » m’avait un peu désarçonné et déçu, je ne m’en étais pas caché en 2023. « The lash » semble annoncer un disque encore plus heavy, mais en fait, si la composante punk a bien repris du poil de la bête, le disque s’avère globalement bien plus écrit, équilibré et agréable. Ça commence d’ailleurs fort avec les riffs assez imparables de « Gallop of the hounds » (même si le break me laisse un peu froid). Le refrain de « Fail in time » me convainc un peu moins. Les moments nuancés arrivent après, avec « That don’t mean it won ‘t sting », « Spider dream » ou « This is me warning ya » par exemple. Mais l’énergie reste bien présente, avec des moments vraiment bruts et rentre-dedans (écoutez donc les guitares tonitruantes de « Do you want me ? » !). Alors je lis ici et là que The Dirty Nil est revenu à l’ambiance de ses premiers albums… et c’est pas faux. Enfin, pas complètement, puisque le groupe a quand même intégré quelques passages plus mesurés et conservé un goût pour les titres plus écrits, plus étudiés, sous des atours directs. « The lash » est-il alors l’album qu’on attendait du groupe ? Pas tout à fait à mon goût, mais il est celui qui s’en approche le plus, et montre une formation sur la voie d’un équilibre retrouvé.






