Il y a deux ans, je découvrais presque en même temps que vous le deuxième album de ce groupe cosmopolite qui se proposait de devenir le pont entre musique celtique européenne (d’où qu’elles viennent les influences sont accueillies et célébrées) et pop rock. Et sans que mon monde en soit forcément chamboulé, j’adhérai sans grande retenue à sa musique qui sentait bon le voyage, le respect, les traditions et le bon rock. Depuis, le groupe s’est séparé de son chanteur Jimmie O’Neill (ou le contraire, peu importe en fait) pour que Dan Donnelly prenne sa place. La voix de celui-ci est différente, moins rauque et donc typée rock, plus ancrée dans un style pop / folk classique. Oui, je regrette un peu le timbre granuleux de Jimmy, j’avoue. Mais celui de Dan ouvre la voie à plus de présence celtique au sein des titres, avec lesquels il se fond mieux, créant une sorte de symbiose. Un « Pauper’s funeral » en est la preuve criante, mais c’est loin d’être la seule réussite de ce disque. On ressent de façon générale une chaleur, un bien-être, une générosité. C’est encore une fois un disque qui est susceptible de plaire aux amateurs de musique celtique pure comme aux fans de rock celtique plus moderne ; on y trouve une énergie commune, un attachement viscéral à la terre, à la nature, un goût pour le mélange bienveillant des cultures (les quelques influences reggae ressortent encore ici et là), et surtout un plaisir de jouer et de partager sa culture évidents. Alors encore une fois, « From Babylon to Avalon » ne sera peut-être pas votre disque de chevet, mais on ne peut pas lui retirer ; c’est un sacré feel good record.
by Dyvvlad
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