Découvert pour ma part en 2014, le Budos Band m’avait percuté de plein fouet avec son jazz rock fiévreux mâtiné de hard rock sabbathien. Et avec ce cinquième opus, on est loin de sentir le vent tourner : avec sa tronche de rejeton de chez Rise Above Records, il va bien sûr dans le même sens, et le bon. Celui d’une mixture très personnelle, assez casse-gueule pour qui n’est pas ouvert d’esprit (les deux univers qui cohabitent ici sont certes assez éloignés), mais qui tient un truc unique et inédit, et s’y tient. Et vous savez quoi ? C’est toujours aussi bon. Les cuivres sont fous, libres, hurlants, les riffs sont classiques et efficaces, groovant avec sobriété. Le batteur est assez discret dans le mix mais a vraiment un toucher magique. Les titres ne traînent jamais en longueur, pourtant les ambiances sont volontiers changeantes au sein des trois ou quatre minutes qui les composent. Le côté psychédélique et heavy / doom est encore renforcé ici, et on ne s’en plaindra pas. La bizarre impression de se retrouver plongé dans une dimension parallèle où Tony Iommi serait né à Harlem plutôt qu’à Birmingham, on s’y fait vite, et on ne peut bientôt plus s’en passer. Alors les 33 minutes de ce nouvel opus passent encore trop vite. Une seule solution : s’en prendre une autre rasade !
by Dyvvlad