Cinq ans après « Bons pour l’asile », les Svinkels, ayant depuis vu leurs effectifs chuter, reviennent avec un nouveau compère et un nouveau son pour ce troisième album. A mi-chemin entre rap français et son crunk à l’américaine, les affreux punks jouent la carte de la provoc’ et de l’humour douteux, une fois de plus. Sauf que là, pour moi, ça ne fonctionne pas super. Concrètement, les Svinkels, qui étaient jusque-là assez fun au niveau des textes, tapent cette fois-ci soit dans l’égotrip, soit dans le bas de gamme. Comprenons-nous ; je ne demande pas aux Svinkels d’être des poètes modernes, je respecte et apprécie leur concept, mais là, ils ont chié dans la colle, pour adopter leur langage fleuri. Les instrus sont sympas, les titres fonctionnent à peu près musicalement, mais l’essentiel dans le hip-hop, c’est quand même le texte, non ? Et là, ils sont juste craignos. Pas de voyage au « Dirty Centre » pour moi.