Sans rien savoir du groupe, « This is not the end » est typiquement le genre de skeud qui nous fait dire à partir de la fin du premier titre « putain, ils sont quand même forts en rock pour ado ces ricains ! ». Sauf que ces mecs sont norvégiens. Ah bon. Ben en tout cas, ils ont du métier, parce que chaque titre sonne juste, et est un bulletin d’adhésion aux œuvres complètes du combo à lui tout seul. Sauf qu’il s’agit de leur premier album. Eh ben merde. Bon, allons-y par étapes sûres alors. Ces gars ont été biberonnés au rock alternatif et emo. Ils aiment les chansons, mais n’aiment pas les faire traîner en longueur (même si l’une d’elles dure quand même 7 minutes). Ce qui ne les empêche pas de les structurer parfois en aménageant des montées, des descentes, des transpositions, en posant des soli, en variant le tempo. Concrètement, on se situe ici entre excitation et amertume. Et Spielbergs est en plus l’exception qui confirme la règle que pour ce genre de musique et d’album, il faut faire court ; 49 minutes, ça va, les gars n’ont pas été avares. Parmi les temps forts, on a « Five on it » qui transpire le Dinosaur Jr, « Distant star » et son côté hymne héroïque eighties, « We are all going to die » et son terrible gimmick de batterie, la survitaminée « Bad friend », le très efficace single « 4 A.M. », la semi-ballade « Forevermore ». Le groupe a récemment été désigné comme l’une des formations à suivre : pas étonnant quand on prend en compte tous les bons moments de cette galette. Reste à espérer qu’il ne se contentera pas de rejouer indéfiniment le même film et conservera intacte sa fougue à l’avenir !
by Dyvvlad