Quatrième opus pour Simon Collins. J’avais fait l’impasse sur les précédents efforts du « fils de » parce que, de ce que j’en avais entendu, ils étaient très typés rock prog, et je m’attendais à tomber dans le piège de la comparaison et du combat ancienne garde / nouvelle garde. Mais le batteur / chanteur / clavier (tiens tiens…) s’est apparemment petit à petit affranchi de son héritage, pour verser dans un style plus ouvert sur l’electro, plus axé sur l’émotion que sur l’efficacité. Voyons ça. « Into the fray » lance les hostilités avec une intro pour le moins spatiale, nous amenant sur une « Becoming human » qui, à ses débuts, nous fait vraiment penser que ce disque va verser dans l’ebm. Mais on bifurque très vite sur un refrain très pop, trop à mon goût. La coloration est cependant très electro, avec des accointances industrielles, ce qui se confirme sur « The universe inside of me ». Pas un mauvais titre non plus, même si je continue à trouver ça trop gentillet. La structure de « Man man » est plus intéressante et triturée. Hélas, on repart vers le prog « grand public » avec une « This is the time » très orchestrale… Et ainsi de suite jusqu’au terme de l’album. Oui, je vous la fais courte, parce que, je l’avoue, j’ai moi-même avorté l’écoute assez vite. Je ne peux raisonnablement pas dire que « Becoming human » soit mauvais ou léger ; il contient de jolis arrangements, des tas de structures savantes, des plans (notamment de batterie) très intéressants… Mais quand même, qu’est-ce que je m’emmerde ! Et paf, je me mets à comparer quand même, comme un vieux con, et je me dis que si on peut vraiment parler de prog ici, c’est du prog nouvelle génération… avec une patte AOR assez rétro. Un positionnement pas facile pour mes oreilles, que je ne comprends ni ne partage en tout cas.
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