
J’avais chroniqué le précédent album du néerlandais il y a trois ans, et j’en avais été assez bluffé. Le monsieur parvenait à reproduire un style que l’on pensait réservé aux natifs de l’Amérique profonde, entre americana sombre et folk dépressif. Comme sur « The poor devil », un peu d’espoir transparaît tout de même de ce mélange, mais en proportion assez réduite pour ne pas gâcher mon plaisir. C’est d’abord le morceau qui donne son nom à l’album qui nous accueille, magnifique intro où la voix et une instrumentation légère nous transportent. « I drink to forget » est encore plus renversante, et nous met sur le chemin d’une « The saddest girl » encore plus accrocheuse et réussie. « Running from myself » avance à pas feutrés avec l’assurance d’un titre country folk grave et classique. Peut-être la voix y est-elle un peu trop démonstrative en fin de parcours toutefois. « Under the oak tree » poursuit la même voie, mais se montre moins convaincante. Heureusement, « Food for powder » ne se contente pas de relever le niveau, mais transcende le genre, se posant parmi les meilleurs titres de l’album. Je passe malheureusement un peu à côté des derniers titres, un peu plus softs, mais cette nouvelle livraison m’aura quand même apporté de grands moments, que j’aurais regretté de ne pas connaître. Pas parfait donc, mais plus que valable !