AMIGO THE DEVIL : Born against

En 2018, la murderfolk un peu bordélique de l’américain Amigo the Devil m’avait donné des frissons, dans le bon sens du terme. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que je retrouve son barnum musical pour un deuxième round. Sa tête de malade mental sur la pochette nous indique clairement qu’il nous revient tout sauf apaisé, notre ami. Encore une fois donc, on passe d’une ambiance à l’autre, Amigo The Devil jongle avec la dark folk, la country punk, la musique de cabaret, le rock sombre aux relents gothiques et metal (quoique, ce dernier élément est beaucoup moins flagrant ici)… Oui, mais il le fait avec toujours autant de talent, et un don de conteur inchangé. Qui est donc vraiment Danny Kiranos ? On l’ignore encore au sortir de ce deuxième opus, mais peu importe ; ce sont les chansons qui portent ce disque, lui ne le fait pas directement, il est le medium de puissances supérieures (ou inférieures, serait-on tentés de dire), l’un de ces pantins bien flippants s’agitant au gré de la musique, infatigable interprète de récits tout aussi sombres, mais peut-être plus variés que sur l’opus précédent. Quoi qu’il en soit, si « Everything is fine » avait mis en lumière ce génial songwiter touche-à-tout, « Born against » l’impose comme un acteur désormais incontournable de l’univers dark americana au sens large. Encore une fois, un bon nombre de titres pourraient être cités comme d’éclatantes réussites, mais ce serait tout aussi vain, puisque nombreux sont ceux qui ne partagent pas la même ambiance, la même instrumentation, les mêmes influences. Si le terme « murder ballads » n’était pas déjà pris, il conviendrait très bien à ce disque. Bref, « Born against » est un bain caustique, un pot-pourri déviant, pétillant d’idées tordues, pour mon plus grand bonheur. Et le vôtre, je l’espère !

Instagram

Facebook

Paroles de l’album

Related Posts

  • 10000
    Définissant lui-même sa musique comme « murderfolk », Amigo The Devil fait partie de ces artistes qui ont décidé de dévoyer l’americana pour lui faire revêtir de sombres couleurs. Car Amigo The Devil parle dans ses chansons de crimes, de trahisons, de bassesses diverses, bref du côté obscur de la force. Alors…
    Tags: amigo, devil, the, l, plus, d, on, americana, ne, ambiance
  • 10000
    Il y a quelques jours, je vous présentais le nouveau disque d’Adrian Crowley. Eh bien, s’ils ne se connaissent probablement pas, Gill Landry et lui pourraient tout de même être collègues de boulot tant il semblent partager une certaine sensibilité. Attention, je n’ai pas dit « copie conforme » pour autant. Gil…
    Tags: l, d, on, country, ne, plus, bien, dark, ambiance, americana
  • 10000
    Silas J. Dirge a beau être néérlandais, ses influences se situent outre-Atlantique. Son premier album, « Tales of woe », présentait un univers sombre et gothique à la dark americana. Ce deuxième opus, de l’aveu même de son auteur, va chasser sur des terres moins arides. Et si « Hang me high » porte…
    Tags: on, plus, d, ne, bien, l, qu, opus, amour, devil
  • 10000
    Formé dans l'Indiana selon une formule assez inédite sinon rare puisque le groupe compte une violoncelliste à plein temps, Murder By Death s'inscrit dans une scène country alternative alors en pleine expansion au début des années 2000 aux USA. « In bocca al lupo », son troisième album, nous arrive en 2006…
    Tags: plus, the, rock, country, americana, dark, folk
  • 10000
    En lançant l’écoute de ce premier album de Me And That Man, je ne savais pas à qui appartenait le domaine dans lequel je pénétrais. Mais dès les premières secondes de « My church is black », j’ai compris sur quelles plates-bandes le groupe marchait lui-même ; Johnny Cash, Nick Cave, et toute…
    Tags: d, bien, the, country, rock, on, ne, americana, folk

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *