Depuis quelques temps, Sepultura est redescendu d’une division. On a beau rattacher le nom du groupe à son glorieux passé, le rapport musical entre un « Chaos AD » et un « A-Lex » est lointain. Et à vrai dire, ce « Kairos » ne me laisse aucunement songeur ; au mieux, il suivra le chemin de son moyen mais pas mauvais prédécesseur, au pire… Il n’est pas temps de penser au pire. D’ailleurs, ce 12e album est globalement très bien accueilli par la critique. Ah. C’est peut-être pas le bon jour pour écouter ce genre de disque pour moi alors, parce que qu’est-ce que je m’ennuie ! Les cinq premiers titres sont d’une monotonie abyssale, même la reprise du « Just One Fix » de Ministry ne sauve pas les meubles. On retrouve un peu de vie dans un « Dialog » pas formidable mais à la structure un peu plus « osée » (on pensera à Pantera et « The Great Southern Trendkill »). Et puis hop, on retombe dans le riffing et le chant au kilomètre. Ici et là, on trouvera un chorus un peu plus sympa (« Born Strong »), un riff un peu plus percutant (« Embrace The Storm ») et même une vraie bonne idée («Structure Violence ( Azzes) » avec les Tambours du Bronx). Mais tout ça et bien maigre, et ne suffit pas pour moi à sauver Sepultura du marasme. J’ai lu ici ou là que « Kairos » était l’un des albums metal de l’année. Ah oui ? Vivement 2012 alors.