Cherry Glazerr est l’un de mes coups de coeur indie pop depuis la sortie de son premier album. Alors quand j’ai eu vent de l’échappée de son (ex) clavier Sasami pour un premier album solo, je me suis dit « pourquoi pas » ? Tout commence par une « I was a window » très pop folk, au doux parfum sixties, très loin de ce que je m’attendais à entendre, mais pas déplaisante pour autant. « Not the time » sonne en revanche beaucoup plus indie rock avec son riffing so nineties. Mais elle manque du piquant du combo sus-cité. « Morning comes » dégaine une basse délicieuse pour un titre ne manquant pas de panache. « Free » et sa douceur foolk me réconcilie presque avec Devendra Banhart, venu en appui. « Pacify my heart » débute comme un Elliott Smith pour finir en mode plus rock, ce qui n’est pas déplaisant. « At Hollywood » surfe également sur un feeling pop folk intimiste. Pas mal. « Jealousy » est beaucoup plus personnel, à la fois planant, étrange, pop et expérimental. Pas forcément le titre le plus représentatif ni le plus conquérant, certainement pas celui que j’aurai propulsé en single, mais bon, les goûts et les couleurs… « Callous » fait partie des titres qui ont fait le buzz autour de la demoiselle, ce qui est assez compréhensible, celui-ci faisant la passerelle entre shoegaze, indie rock et pop. «Sur « Adult contemporary », Soko vient magnifier la douce mélancolie du titre. Enfin, « Turned out I was everyone » m’évoque un Grandaddy par son empilement vocal et sa mélodie hypnotique répétée à l’envi. Le bilan est plutôt bon donc, même si j’avoue ne pas avoir trouvé ici la graine de folie que j’étais venu y chercher. Mais il s’agit bien d’un premier disque, avec les grands écarts que ça suggère. J’attends donc une seconde œuvre plus unie et homogène pour me faire une véritable opinion.