ROPE SECT : Estrangement

Les Allemands de Rope Sect se sont fait remarquer dès leur première sortie. Pas pour la qualité de celle-ci, bien qu’elle fût à priori tout à fait honorable, mais par le fait que leur premier label, ouvertement metal, ait choisi un groupe si atypique dans son roster. Car oui, malgré son nom et sa noirceur certaine, Rope Sect n’a rien de metal. Il s’illustre dans une sorte de mix post punk / rock gothique / death rock / mod. Un peu comme si Morrissey était né du mauvais côté du cercueil. On pourrait aussi penser à un Blue Oyster Cult (« Don’t fear the reaper » n’est à mon sens pas si loin des proposition du groupe), ou des combos plus ouvertement goth. Je ne ferai pas de parallèle avec « The great flood », le premier album de 2020, puisque j’avoue n’en avoir qu’un souvenir très diffus, même si j’ai l’impression qu’il était un peu plus raide. Mais « Estrangement » s’avère fort plaisant. Bien sûr, il porte une ambiance très particulière ; si la musique peut être énergique et très rock, la voix qui oscille entre gravité et renoncement apporte un tout autre éclairage. Honnêtement, si je n’ai pas grand-chose à reprocher au disque, et si cette voix « entre-deux » (sauf sur le final « Rope of the mundane love ») est probablement ce qui distingue Rope Sect du millier d’autres groupes qui partagent son style, je ne sais pas quoi en penser. Je ne peux pas dire que je ne l’apprécie pas, mais son écoute ne me procure pas forcément l’excitation que j’en attendais, et que j’aurais probablement eu avec une voix plus « volontaire ». Ou peut-être pas ? Ah, c’est énervant. « Estrangement » est décidément aussi fuyant qu’intriguant. Alors l’adopter ou le fuir ? A vous de choisir !

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