Suédois, adeptes de la musique électronique autant que de la musique expérimentale répétitive, les deux gusses derrière Roll The Dice ne semblent pas là pour rigoler. C’est du moins ce qu’on se dit quand « Blood in blood out » débarque avec ses accents graves et cinématographiques et son gimmick minimaliste. La suite nous donne d’ailleurs raison. Les titres longs aux mélodies simples débouchant sur des développements orchestraux s’enchaînent, nous amenant sur un terrain où le post rock, la musique de film et la musique contemporaine joignent leurs forces pour donner naissance à une entité autant angoissante que fascinante. Croyez-moi, le 421 n’a jamais été aussi flippant que sur un « Coup de grâce ». « Until silence » est un disque exigeant, d’une grande complexité, où la virtuosité exploite le silence et les bruissements autant bien que les violons, claviers et samples. Parfois, dans les moments les plus mélancoliques, on se rapproche d’un Craig Armstrong. Mais Roll The Dice a sa propre patte, son univers façonné à coup de serpe dans le noir, ses tics, ses méthodes, des tas d’éléments qui le rendent unique et font de ce « Until silence » une oeuvre inoubliable, entre terreur soyeuse et beauté froide.
Roll The Dice : Assembly