RAT BOY : Suburbia calling


Et voilà. Il suffisait d’attendre, et on savait tous que ça arriverait ; une vague de revival ska. Plus exactement, une vague de revival du revival ska. Bon, d’accord, je m’emballe peut-être un peu ; Rat Boy me semble être un peu seul sur ce coup-là. Mais effectivement, « Suburbia calling », le troisième album du musicien anglais, sonne ska. Mais pas que. Il sonne aussi hip-hop, et rock indé. Un mélange aussi frais que jouissif que Rat Boy peaufine depuis 2014. Dix ans, l’âge de maturité ? Je ne suis pas sûr que ça fonctionne comme ça. En tout cas, l’expérience se ressent très vite. D-s « Mob mentality », on est happé par un univers qui fait s’entrechoquer punk, ska, indie rock, et s’avère addictif et fun. « Rudy’s world » est bien plus pop rock et fonctionne bien aussi. « One in a million » est un tube dont la mélodie et le refrain rentrent immédiatement en tête, avec un côté hip-hop. L’ensemble de l’album tourne autour de ces ambiances, comme s’il était un condensé de la culture musicale anglaise. On ne s’en plaindra pas, même si on ne sait pas toujours sur quel pied danser. « Suburbia calling » est le type d’album dans lequel on va piocher certaines chansons, mais qu’il sera difficile d’apprécier dans sa globalité. Pour moi, outre les titres déjà cités, il y aura « Every little helps » et « Handbags at dawn ». Les autres sont un peu trop dansants et positifs pour moi, même si je leur reconnais des qualités certaines. Rat Boy fait honneur à l’angleterre par son côté profondément irrévérencieux et anarchique. Il suit sa propre route, où qu’elle puisse le mener, et se fout de bousculer l’ordre établi. L’Essex qu’il dépeint doit autant au Clash qu’à The Prodigy ou The Streets ; peuplé de sales gosses qu’il est aussi facile d’aimer que de détester. Et donc, logiquement, il suscitera les deux types de réactions !

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