
Raphael Weinroth‑Browne n’est pas un inconnu, et c’est particulièrement le cas pour les amateurs de metal. Si sa formation de violoncelliste a été plutôt classique, il s’est en parallèle passionné pour le metal et a ainsi pu participer à de nombreux enregistrements du genre (on peut citer Lamb of god, Mastodon, Frostbite…), avant de se faire recruter à plein temps par Leprous depuis 2016. Et bien sûr, à côté de ça, il assouvit sa passion dévorante pour la musique au sein de pas mal de projets parallèles. Bref, il a un certain bagage, le monsieur. Ce deuxième album solo, après un premier opus sorti en 2020, exploite logiquement les différentes composantes de son art. Même s’il ne présente ni morceau chanté ni élément typiquement metal, il en exploite l’imagerie et l’ambiance. Il confirme également les penchants du monsieur pour les éléments musicaux du Moyen-Orient, qui transparaissent largement au travers de certains titres (« Possession », « Ophidian »), tandis que d’autres comme « Nethereal » sont plus typés neo-classique et d’autres encore plus ambiant ou cinématographiques. « Lifeblood » est un album assez varié, qiu pourra donc s’adresser autant aux amateurs de l’instrument qu’aux curieux qui auraient connu le monsieur au travers de ses collaborations metal, ou même celles et ceux qui le suivent pour ses autres projets ; tous trouveront des titres à leur goût ici. Bien sûr, il faut aimer les titres 100 % instrumentaux ; je ne vais pas le nier, c’est un frein non négligeable à l’appréciation de l’album. Moi-même, si j’aime l’instrument et ce qu’il peut produire en terme de diversité (ce que Raphael Weinroth-Browne illustre sans mal ici) ça m’a freiné un peu, ce qui explique en partie ma note. L’autre explication, ce sont des titres qui hélas tirent parfois un peu en longueur. Mais dans l’ensemble, « Lifeblood » reste un disque (de niche) bien agréable.






