PRIMUS : The desaturating seven

Pas facile d’aborder un disque de Primus, de savoir par quel bout le saisir, de comprendre ce que ses auteurs ont voulu transmettre. Peut-être ai-je d’ailleurs raté le coche en 2015 avec « Green naugahyde », parce que celui-là, je ne l’ai pas compris ni apprécié. Pas plus d’ailleurs que « Monolihth of phobos », l’essai intéressant mais inabouti avec Sean Lennon. Ce neuvième album me réconciliera-t-il avec le groupe ? Pas sûr. Il faut dire que ce nouvel essai est encore sacrément bien barré et encore moins accessible que d’habitude. Le point de départ de ce disque, c’est la volonté de Les d’adapter musicalement un bouquin de 1978 d’un auteur italien, « The rainbow goblins », que ses enfants (et apparemment plusieurs milliers d’autres) considèrent comme culte. Alors forcément, cette histoire de gobelins se nourrissant des couleurs de l’arc en ciel qui finiront par se faire tuer par leur obsession colle tout à fait avec l’univers fantasque de Primus. Mais il est aussi logique que sa transposition se traduise par une œuvre aussi riches en strates et en émotions, pour la plupart sombres il faut bien le dire. On a donc, vous l’aurez compris, aucune chance de trouver ici un nouveau tube funk metal foutraque. En revanche, le groupe joue de tous ses atouts pour bâtir une œuvre complexe et complète. « The desaturing seven » est progressif, narratif, minimaliste, magnifique et terrifiant. C’est assurément un disque d’une grande richesse et à l’intérêt certain… pour les fans de Primus. Et contre toute attente, ça a assez bien fonctionné pour moi. Bon, je reste un peu sur ma faim quand même, mais c’est le meilleur disque de Claypool que j’aie entendu depuis longtemps !

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Paroles de l’album

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