PONY BRADSHAW : Sudden opera

Ce n’est un secret pour personne, j’aime l’americana, surtout quand elle va puiser son inspiration du côté torturé de l’âme humaine. Pony Bradshaw, alias James Bradshaw dans la vraie vie, semble traîner avec lui un certain nombre de casseroles et de cadavres dans le placard qui ont besoin d’être exorcisés. Tant mieux. Le monsieur a tourné avec Social Distortion. Et j’aime beaucoup Mike Ness. Après un rapide calcul, ça fait déjà pas mal de points dans la balance pour l’écoute et l’adoption de ce premier album de l’américain. Et ça, c’est avant même de jeter une oreille sur ce disque. C’est « Van Gogh » qui nous accueille, et on y trouve tout de suite tous les ingrédients qui vont faire de ce « Sudden opera » un très bon disque du genre ; une musicalité blues / americana / pop / folk qui prend le meilleur des mondes, une voix touchante, une élégance de tous les instants, une sobriété groovy. Des 12 titres de ce premier album, j’aurais bien du mal à en écarter un ou en changer une note, un arrangement, tant tout a été fait dans les règles de l’art. Des choeurs country / soul viennent appuyer des titres où la mélancolie, le groove et les aspects pop cohabitent sans mal. C’est beau, c’est sensible, et ça ne souffre d’aucun défaut, alors pourquoi on ne l’entend pas sur toutes les ondes ? Parce que les gens préfèrent écouter des tubes ineptes. Une raison de plus pour vous délecter de cet excellent disque. Vous avez même le droit de les regarder d’un œil condescendant, tiens.

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