Phoenix aurait-il la grosse tête ? « Wolfgang Amadeus Phoenix », voilà un titre bien prétentieux, ou du moins bien provocateur… Il faut dire que le groupe versaillais se doit de bousculer un peu les choses, sa pop electro funky ouvragée n’ayant jamais réussi à exciter les foules dans son propre pays. Non pas que le quatuor démérite sur ce quatrième album (comme sur les précédents d’ailleurs), mais il paie le prix de ses choix musicaux et de son identité trop marquée, que d’aucuns comparent à de l’auto-plagiat d’un disque (d’une chanson ?) sur l’autre. Certes, on reconnaît sans mal un disque de Phoenix. Il est vrai aussi que si tous les albums du groupe peuvent être considérés comme bons, les titres vraiment marquants ne sont pas légion. Pourtant, la personnalité du groupe, leur talent à écrire des chansons pop sucrées et dansantes, la voix et l’accent parfaits de Thomas Mars font clairement pencher la balance en faveur du groupe, que l’on pardonnera bien volontiers d’avoir donné leur accord pour une pochette aussi moche.
Phoenix : Lisztomania