
Je découvrais Paul Colomb en 2021 avec son ep « Bleue » qui faisait s’entrechoquer tout en douceur musique électronique et classique. Le monsieur, violoncelliste émérite, mariait là plusieurs passions musicales, en leur adjoignant pas mal d’éléments de musique du monde, et même un peu de rock. Sur ce premier album, il triche un peu, en revisitant les titres déjà connus au travers d’une interprétation non plus à un mais à 5 violoncelles. Bon, je vous avoue que l’excitation de découvrir de nouveaux titres l’emporte largement chez moi sur celle de redécouvrir des titres auxquels je m’étais attaché sous leur forme plus intimiste. Mais indéniablement (et logiquement), cette nouvelle forme donne plus de profondeur et d’épaisseur aux titres. On en perçoit encore plus le potentiel cinématographique ; je n’ai aucun mal à imaginer Paul (je peux l’appeler Paul, parce que j’ai eu la chance de le rencontrer « en vrai », et je vous assure qu’il est aussi adorable que sa musique est belle) en compositeur de musique de film ou série. Pensez-y, vous qui me lisez ; une piste comme « Outback », avec son mélange de tradition et de modernité, ne serait-elle pas idéale pour illustrer la découverte d’un territoire mirifique encore sauvage ? D’ailleurs, à son adolescence, Paul voulait s’orienter vers le cinéma… Ce serait donc justice que ça arrive maintenant. Ah, mais je vais quand même dire un mot sur ses comparses du moment ; une révélation Adami et grand prix du concours Haydn (Justine Metral), une directrice artistique et compositrice (Michèle Pierre), une autre révélation Adami, professeur et multi-lauréat de concours (Louis Rodde) et enfin, une fine gâchette du violoncelle, Frédéric Deville, qui est en plus fromager (musique et fromage, si c’est pas le plus beau des mariages, ça ?). Bon, et tout ça sert la musique alors ? Oui, les huit titres qu’on découvre ici sont vraiment très bons. J’adore « Lowland » et son côté mystérieux, « Punk II », bien moins rock que la première du nom et plus subtile, mais aussi « Steppe » ou la mélancolique « Grassland ». « Bleue quintet » confirme donc la versatilité de Paul Colomb autant que son talent, et nous indique sa capacité à savoir s’entourer. Beau retour !
Paul Colomb dont j’apprécie la musique planante qui nous fait rêver,voyager,ressentir tant d’émotions….