
Je n’ai jamais vraiment eu l’occasion de croiser ce mec, OT the real. A vrai dire je me pointe ici juste parce que l’artwork me rappelle un peu l’école Necro / Ill Bill & co. Et d’ailleurs, en lançant le premier titre « Bird flu » aux couleurs un peu grime rap / rock, je m’y retrouve aussi, autant musicalement que vocalement. On patauge dans un style sombre, grave, maussade et pas franchement optimiste, option street life. D’ailleurs, OT a démarré sa carrière en sortant de tôle, ça t’indique déjà le mood. Pourquoi il y était ? Alors, ça, faudra lui demander, j’en sais rien. Mais ça fait partie de son parcours, et il en assume toutes les péripéties, au travers de ce disque et des précédents (il a quelques albums derrière lui, au moins 4). La production, confiée à Chop La Rok & Rare Scrilla tout au long du disque, est à la fois homogène et régulière ; pas vraiment de filler ici (en même temps heureusement en une demi-heure), mais des titres à la même ambiance et réussis même si « classiques », qu’ils s’orientent boom bap ou rap rock. La présence d’influences rock seventies est sympa ; ça sonne authentique et plus original que les grosses guitares. Les batteries auraient pu être un peu rehaussées, mais on s’en contentera. Story telling, egotrip et true stories, on retrouve tout ce qu’il faut dans ce court essai. Bien sûr, c’est un peu du déjà entendu, mais niveau flow et présence, OT se pose là, et on passe un bon moment. Et je le redis, mais cette patte un peu rock seventies (« End of the day » sonne très Lynyrd Skynyrd par exemple) amène vraiment quelque chose.






