Je vous ai souvent rebattu les oreilles avec ma tendresse (amour serait un mot trop fort) pour « Sore », album mythique de Buzzov.En. Je n’avais jamais encore écouté la musique des chicagoans, mais je trouve en ce quatrième album un héritier naturel, une suite logique. Certes, le trio semble tout de même plus civilisé (quoique, s’il on en juge par le clip ci-dessous, il y a de quoi en douter), mais de nombreux éléments concordants sont là. A commencer par la voix, déchirée et déchirante, à la lisière de l’humanité. Mais aussi une bonne grosse dose de riffs entre thrashcore et sludge, lourds, dissonants (le noise est un cousin germain, s’il n’est pas né d’une union consanguine). Sauf que Oozing Wound est ostensiblement plus musical. Bon, pas de quoi chantonner dans les transports en commun, mais ça reste moins chaotique et répugnant que son « ancêtre » ; il y a ici de la répétition de riff à laquelle s’accrocher, une certaine forme de groove. Malade, malsain certes, mais du groove quand même. Ceci dit, « High anxiety » est un tout, dégueulant de dégoût pour la société dans laquelle il surnage, un sentiment qui ne souffre pas d’être débité et divisé pour les besoins des esprits étriqués qui sont les nôtres. Eh ben c’est finalement très agréable de se faire cracher dessus.
by Dyvvlad