Nydvind est une formation française de pagan metal, formé en 2000 et qui pourtant ne sort ici que son troisième opus. Ces gens sont donc de ceux qui préfèrent prendre leur temps pour produire une musique qui satisfera pleinement ses exigences. Tant mieux. Dans ses rangs, on trouve aussi un ex Bran Barr. De quoi rassurer. Mais nul besoin d’étudier plus le cv et de disserter sur le intentions de Nydvind : sa musique s’en charge. Son pagan metal doit beaucoup au black, mais emprunte aussi au death et au folk metal le moins dansant. Très classique me direz-vous. Et si je rajoute du chant guerrier, des accalmies pour installer les ambiances, des riffs à la Enslaved ? Ah ben oui, ça ressemble toujours à du pagan, j’m’en doutais. Mais ce que tout ça ne dit pas, mes petits amis, c’est que c’est du très bon pagan. Il n’y a pas un moment où le vocaliste nous fait un peu de la peine, où on a envie de renvoyer le guitariste réviser ses gammes, où les ambiances bucoliques ont tendance à s’éterniser et nous attirer du côté sombre, celui de l’ennui profond. Nydvind sait jouer les architectes, pour construire des titres épiques, intenses et respectant strictement le cahier des charges pagan. Comprenez qu’il nous propose un disque très classique mais qui nous prend aux tripes pour peu qu’on soit sensible au genre. Et on a aucun mal à se sentir porter par les voiles d’un drakkar, puisque « Seas of oblivion » est la première partie d’une tetralogie et qu’il est dédié à la mer, à l’eau quoi. Le seul petit bémol qu’on pourrait mettre à ce disque en tant que puriste, est l’utilisation de l’anglais qui ne sied pas vraiment à l’ambiance. Mais c’est un détail que l’on oublie vite.
by Dyvvlad